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mercredi 3 février 2016

Impressions indiennes # Episode 6 • Derniers instants au Shekhawati

Rajasthan : Naissance d'un séjour... 

Episode 6 • Derniers instants au Shekhawati

Par Patrick Wasserman

Sikar, Shekhawati...

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Départ pour de nouvelles visites dans les villages du district de Sikar, ville poussiéreuse et bruyante située en bordure de la route qui relie Jaipur à Bikaner.

Ces villages deviendront tous des lieux d'accueil privilégiés de nos voyageurs au Rajasthan.

- KATRATHAL (village de Mr. Kann Singh), à environ 5 km de Sikar. Le propriétaire est un ancien MLA (membre de l'Assemblée de l'Etat du Rajasthan).
Ici, se trouve un haveli très traditionnel avec plusieurs chambres, dans un environnement agréable.

- SINGHA SAN. 12 km de Sikar. Village très calme et sympathique, surplombé par son vieux fort-palais-haveli en cours de restauration, et habité. Dans le haveli que nous visitons, on trouve une belle salle peinte, mais l'ensemble est assez délabré. Le propriétaire, médecin homéopathe, a une forte personnalité mais est un personnage intéressant et sympathique qui, de surcroît, parle anglais.
Sa ferme est peu habitable et non traditionnelle (cabanon) et l'on trouve également une maison d'une quarantaine d'années dans le village.
Activités dans le village : joailliers, fabricants de chaussures, charpentiers, chanteurs traditionnels, ballades en dromadaire.

- SINGHA SAN. 12 km Sikar . 8 familles (3 frères + 5 autres frères cousins des premiers) vivent au sein d'un très grand et très bel haveli. Le propriétaire qui nous accueille est très avenant. Nous apercevons plusieurs havelis très délabrés tout autour.
Celui que nous visitons possède une grande quantité de chambres, un toit terrasse très agréable (le village domine un peu la région et la vue s'étend jusqu'à la colline de Harsh).






- KATRATHAL (village de Kann Singh). Nous visitons une ferme représentant une halte possible (peu de possibilités d'hébergement sauf si Kaan Singh y installe des huttes). Très bel environnement campagne et une petite fabrique de briques ("batha").

L'après-midi est entièrement consacrée à un aller-retour à Jeen Mata (à proximité de Harsh), et à la visite d'un temple et lieu de pèlerinage rajpoute.



Retour à Jaipur en soirée.


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Réunion à Jaipur en vue d'ébaucher le partenariat Sahaj-Morarka / Rencontres au bout du monde pour les séjours au Shekhawati.

Après avoir remercié mes interlocuteurs pour leur aide et l'organisation des visites, je pose le problème en terme de "Qui fait quoi et dans quelles conditions ?".

Nous convenons que la coordination logistique locale, la formation, et la préparation sur le terrain (propreté, accueil, etc.), et peut-être une partie de l'accompagnement, pourraient être effectuées par Sahaj, Rencontres au bout du monde se chargeant d'établir le programme précis (hébergements, repas, activités), d'assurer la promotion et le "commercial" en France, la préparation des voyageurs, et restant maître de son budget.
Vigyan rappelle, comme il l'avait déjà fait lors de nos premiers échanges par email, que l'objectif de Sahaj reste commercial, même si la notion de profit reste liée à un objectif social de développement. Il reconnaît cependant que dans un premier temps, les profits seront faibles, mais nous sommes d'accord pour que les frais engendrés et le temps passé doivent au minimum être couverts, que ce soit pour Sahaj ou Rencontres au bout du monde. J'insiste également sur le fait que le travail effectué pourra aussi servir à Sahaj pour des touristes hors Rencontres au bout du monde. Je précise ensuite que d'ici quelques temps, il est tout à fait envisageable que Rencontres au bout du monde propose plusieurs circuits au Rajasthan, voire des séjours "à la carte".

Je propose 2 formules :
- soit un partage dans des proportions qui resteraient à définir
- soit un "soutien" progressif de Rencontres au bout du monde pour la coordination (ce soutien pourrait être pris sur le Fonds de développement pour le Rajasthan de Rencontres au bout du monde.

La deuxième formule nous paraît à tous la plus viable et appropriée.

Décisions : je dois soumettre le programme précis, ainsi qu'un compte-rendu en anglais des visites effectuées, à la suite de quoi, Sahaj nous adressera une première proposition pour la première année. J'insiste sur le côté "partenariat" et non "client-fournisseur", et la nécessité absolue de transparence. Nous pensons tous qu'une fois que nous serons d'accord, une charte de partenariat devra être signée par toutes les parties.

Tarifs des prestations locales (hébergements, repas, activités) : je me rends compte qu'ils n'ont aucune idée sur ce point. Je leur explique comment nous procédons au Zanskar, et ce que j'ai prévu dans le budget prévisionnel du Rajasthan. Je leur demande de procéder de même en tenant compte des spécificités locales, c'est à dire de prendre l'avis des prestataires concernés, ce qu'ils acceptent. Je précise que Kaan Singh pourrait très bien réaliser cette mission. Il est important de l'aborder avec "tact", car au Rajasthan, on m'a souvent dit que "a Guest is a God", formule qui ne doit pas être entamée par la venue répétée de nos "guests". Vigyan souligne que, selon lui, les perspectives financières seront dans un premier temps plus attractives pour les prestataires que les considérations communautaires et de solidarité. Toujours selon Vigyan, la mise en avant de projets solidaires plus que l'aspect financier pourrait nuire au projet (les prestataires pourraient alors demander de voir de quoi nous sommes capables en terme de solidarité avant d'accepter de recevoir des touristes), et il conseille de n'aborder cette question qu'au bout d'un an ou deux. Je rappelle que selon nos principes et les critères de l'ATES, ces aspects restent essentiels et incontournables, ce que tous les présents approuvent. Pour mémoire, rappelons qu'au Ladakh, ce n'est que maintenant que nous commençons à pouvoir réellement financer des projets et distribuer le fonds CBT, et que notre crédibilité locale était entamée jusqu'à l'an dernier dans la mesure où nos promesses n'avaient pas d'effet visibles par la population.

Transports : j'ai annoncé que dans un premier temps au moins, Rencontres au bout du monde les prendra en charge (Surjeet Singh, de Jaipur, que je connais depuis 1999, assure cela très sérieusement et avec beaucoup de fiabilité, à des prix compétitifs).

Séjour à Jaipur : pour le moment, Sahaj n'a rien de concret à proposer pour les hébergements. Il va donc nous falloir choisir une solution guest house ou hôtel à Jaipur pour les premiers groupes (c'est d'ailleurs ce que j'avais prévu dans le budget mis en ligne sur notre site en juillet).

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A suivre...

2 commentaires:

Unknown a dit…

Des voyages à la carte quelle bonne idée!
Du coup petit groupe (pas de bus toujours en rade) et pouvoir passer du temps dans les familles qu'on a déjà pu apprécier et voir de nouvelles choses...

Solène

Ps le blog est très intéressant et donne envie (encore plus) de repartir

RENCONTRES AU BOUT DU MONDE, LES BLOGS a dit…

Merci de votre commentaire Solène !